Présentation

Dès leur première visite en Sauternais en 1976, Jean-Marie et Maine ont été passionnés par les grands liquoreux. Ils ont passé plusieurs semaines dans la région et visité de nombreuses propriétés dont les plus prestigieuses. C’est d’ailleurs une dégustation inopinée au Château d’Yquem qui a scellé leur amour pour ces vins d’une autre époque et d’un autre monde.

Après avoir cherché, avec Philomène Morais, pendant deux années une nouvelle aventure ailleurs, c’est par hasard qu’ils découvrent une petite propriété à vendre à Barsac. Ils acquièrent le Château Closiot en 2017 avec la ferme intention d’y produire de très grands vins liquoreux.

Quel accueil : le jour même de la prise de possession du Château Closiot à Barsac, les vignes ont gelé à 70%. Si une deuxième génération de raisins a pu mûrir grâce à la précocité du millésime, faire des liquoreux a été presque impossible et les trois barriques de 2017 constituent un collector et une réserve personnelle.

Les vignes

Entourées des premiers crus classés les plus connus de Barsac, les vignes s’étendent sur 7.5 ha (dont 4.71 ha pour le Clos Bonneau qui entoure le Château Closiot).

Elles sont principalement plantées avec le cépage Sémillon (95%) et Sauvignon-gris et Muscadelle (5%).

Là aussi, Jean-Marie Guffens applique les mêmes règles que dans ses autres domaines : bannir les désherbants, labourer les sols au chenillard et réduire drastiquement les traitements.

La vinification

En bon vinificateur de blancs secs, il était impossible, pour Jean-Marie, de passer à côté de la production d’un grand vin sec à Barsac. Il réintroduit la méthode de tris utilisée au Domaine Guffens-Heynen pour produire un vin sec mais opulent : le « C de Sec ». Il rend ainsi hommage aux grands secs autrefois produits dans le Sauternais et qui l’avaient inspiré 40 ans plus tôt.

Pour le liquoreux, plusieurs tries sont nécessaires afin de récolter les raisins atteints par le Botrytis, la fameuse pourriture noble, et donc concentrés à l’extrême. Le pressurage est effectué dans de petits pressoirs verticaux afin de limiter brassage et malaxage. Ensuite, pas de soufre, pas de débourbage mais une fermentation spontanée en barriques neuves. Et, une fois le taux d’alcool nécessaire atteint, un passage au froid arrête naturellement la fermentation. Puis remise en barriques pour un élevage jusqu’à l’été, et enfin en cuve béton pour garder la fraicheur jusqu’à la mise en bouteilles.

Les vins

Quatre cuvées ont été élaborées en 2018.

Deux Bordeaux Blancs secs :
Le « Château Closiot », produit sur une parcelle de Graves et complété avec les presses des jus provenant du village de Barsac. Le « C de Sec », est produit exclusivement avec des raisins provenant de Barsac ramassés à pleine maturité. Il est fermenté en fûts dont 25% de fûts neufs. C’est un vin ample et riche qui n’a rien d’un Bordeaux sec habituel. Jean-Marie a voulu avec ce vin, retrouver les grands secs d’autrefois dont le fameux «Y».

Deux Barsac liquoreux :
Le Château Closiot « Bonneau », provient exclusivement de la parcelle entourant la propriété et qui au 17ième siècle se nommait « Clos Bonneau ». Très riche, il titrait à la vendange 22.9° de potentiel et fini à 13.7° avec 151 g de sucres résiduels. « Les Dames de Bonneau », cuvée confidentielle, titrait 25.6° de potentiel et fait finalement 13.9° avec 191 g de sucres résiduels. Elle sera mise en bouteilles après deux ans et demi d’élevage et supportera un vieillissement prolongé, bien au-delà de celui de son créateur. Mais n’est-ce pas là la destination de toute œuvre d’art ?